Les différents métiers

Au Conservatoire Botanique National de Martinique l’équipe est composée de différents profils professionnels tous complémentaires. Comme les doigts d’une main, les employés œuvrent en totale coopération pour la sauvegarde de notre patrimoine végétal. Venez découvrir ces métiers passionnants !

Directeur général et scientifique

Dans le cadre de l’agrément « Conservatoire Botanique National » et sous la supervision de la Présidente, il assure la responsabilité de la mise en œuvre de la politique du Conservatoire ainsi que l’établissement de partenariats avec les acteurs environnementaux du territoire.

Politique générale et relations partenariales

• Il conçoit des projets stratégiques et prospectifs, en évaluant leur faisabilité.
• Il représente le Conservatoire botanique auprès des partenaires et des institutions locales, départementales, régionales, nationales et internationales.

Gestion administrative et financière

• Il gère l’ensemble des ressources de l’établissement (financières, humaines, techniques, matérielles) et veille à la bonne réalisation des actions ainsi qu’à leur évaluation. Il encadre tout le personnel et s’occupe de la mise en place et de l’évolution des services (organigramme, effectifs, formations).
• Il prépare les documents budgétaires et garantit leur conformité, leur exécution correcte et leur cohérence. Il contribue également à l’animation des instances délibératives.

Actions scientifiques et techniques

• Il supervise les activités scientifiques du Conservatoire et soutient les services sur les questions liées à la biologie de la conservation, la flore, les habitats et les outils techniques nécessaires (laboratoires, bases de données, herbier, méthodologies, fonds documentaires, etc.).
• Il peut aussi directement prendre en charge des dossiers sensibles ou spécialisés et fournir son expertise à d’autres structures. Il intervient dans l’organisation de colloques et séminaires, et développe les actions de formation et de communication scientifiques (articles, publications, etc.).
• Il prépare également le dossier de renouvellement de l’agrément et participe à la formation scientifique du personnel.

Chargée de mission communication/sensibilisation

La chargée de communication du CBNMQ a pour mission de promouvoir les actions et les projets liés à la connaissance et à la conservation du patrimoine floristique de la Martinique. Par le biais de différentes actions de communication, elle sensibilise les différents types de publics et les parties prenantes aux enjeux environnementaux et encourage des comportements responsables.

Ses principales missions sont :

• Concevoir et mettre en œuvre des campagnes de communication pour informer et sensibiliser le public sur les problématiques propres au cœur de métier du Conservatoire ;
• Utiliser divers supports de communication (brochures, affiches, réseaux sociaux, sites web, vidéos, etc.) ;
• Planifier et organiser des événements tels que des conférences, des ateliers, des expositions et des journées de sensibilisation ;
• Collaborer avec des partenaires locaux, des associations et des institutions publiques pour maximiser l’impact des événements ;
• Développer des outils éducatifs pour différents publics (écoles, partenaires, grand public) afin de promouvoir les différentes actions du Conservatoire et diffuser les connaissances ;
• Établir et maintenir des relations avec les médias, les collectivités, les associations et d’autres parties prenantes.
• Représenter l’association lors d’événements publics et auprès des partenaires.

Évaluer l’impact des campagnes de sensibilisation et ajuster les stratégies en conséquence afin d’améliorer les actions futures.
Ce métier très passionnant et enrichissant est essentiel pour promouvoir les missions du CBNMq, et favoriser la prise de conscience des citoyens quant à la nécessité de mettre en place des actions en faveur de la protection et valorisation de la diversité végétale de notre territoire.

Animateur.trice nature

En cours de recrutement.

Chargé(e) de mission connaissance de la flore et des habitats

Le chargé de mission connaissance flore, bryoflore et habitat travaille à l’amélioration de la connaissance, que ce soit sur la flore en général, la bryoflore (les mousses), ainsi que sur les habitats et les végétations. Pour se faire, cela passe notamment par :

• Faire des relevés terrains à travers des inventaires en respectant des protocoles définis,
• Effectuer des récoltes d’échantillons pour alimenter l’Herbier et/ou la serre du Conservatoire ;
• Effectuer des relevés phytosociologiques ;
• Assurer la veille bibliographique : travail très important et nécessaire à la mise à jour de ces connaissances.
• Compiler les diverses données générées et rédiger des rapports ainsi que des articles scientifiques, qui permettront d’aider les gestionnaires des milieux naturels et autres acteurs décisionnaires dans leurs choix d’orientation en termes de politique d’aménagement du territoire.

Ce métier est captivant et offre la possibilité de contribuer de manière significative à la compréhension et à la protection de notre environnement.

Chargé(e) de mission connaissance de la flore

Le ou la chargé(e) de mission Connaissance de la flore a pour objectifs d’améliorer la connaissance de la flore du territoire, d’identifier ses éléments rares et menacés, et de participer à leur prise en compte dans les politiques publiques pour la biodiversité. Pour cela, il contribue en particulier :

• à la coordination et à la mise en œuvre de l’inventaire de la flore vasculaire : inventaires par mailles (notamment dans le cadre de la modernisation des inventaires ZNIEFF, des Atlas de Biodiversité Communaux, de l’Atlas de la flore de Martinique…) ; inventaires ciblés sur la flore rare et menacée ;
• à l’amélioration des différents référentiels Flore du territoire d’agrément (Index de la flore vasculaire, liste rouge, liste espèces protégées, etc.) ;
• à la réalisation de récoltes pour enrichir l’herbier et la pépinière du CBN ;
• à la mission d’appui scientifique et technique du CBN auprès de l’État et de ses services, des collectivités locales et des gestionnaires d’espaces naturels : en répondant aux demandes de formations et d’expertises ponctuelles (inventaires, rédaction de rapports d’expertises, appui technique, participation à des comités, réunions etc.).

Botaniste terrain

• Réaliser des relevés botaniques et des inventaires floristiques dans des zones définies: BIG, MIG, inventaires phytosociologiques;
• Analyser et cartographier les données écologiques collectées à l’aide d’outils tels que: QGIS, GPS, KoboToolbox;
• Rédiger des rapports d’expertise floristique, détaillant les résultats des inventaires;
• Contribuer aux réunions stratégiques avec des recommandations sur les plans d’action en matière de conservation et de recherche;
• Participer aux études sur les espèces rares ou menacées;
• Collaborer avec nos partenaires afin de lutter pour la préservation de l’environnement et la restauration écologique:ONF (Office National des Forêts), le
• Parc Naturel, les mairies, les responsables locaux ainsi que les associations du secteur.

Ce poste allie à la fois le travail de terrain au travail de bureau.

Technicien herbier

La fonction de technicien herbier au sein du CBNMQ consiste à gérer la collection physique d’échantillons végétaux possédée par le Conservatoire.

Ses principales missions sont les suivantes :

• Traitement par le froid des échantillons afin de les stériliser avant toute intégration en salle de collections ;
• Montage des échantillons, selon la technique retenue compte tenu du type d’échantillon, sur des feuilles spécifiques afin d’obtenir des parts d’herbier ;
• Intégration des données de récolte dans la base de données ;
• Numérisation des parts pour alimenter la base iconographique du Conservatoire et contribuer au réseau e-RécoltNat ;
• Rangement des parts dans la collection ;
• Envoi des doubles dans les autres Herbiers au national et à l’international (MNHN, Muséum de New-York, etc) ;
• Accueil des visiteurs en salle d’Herbier et mise à disposition des parts pour consultation ;
• Entretien courant de l’herbier ainsi que traitement préventif et curatif des parts (fumigation et traitement par le froid) ;
• Appui/ renfort sur les missions d’inventaire sur le terrain et de médiation scientifique grand public.

Ce poste est indispensable pour maintenir dans un bon état de conservation et faire évoluer cet outil irremplaçable qu’est la collection d’herbier d’un Conservatoire Botanique. Il est également le lien physique avec le réseau des herbiers partenaires avec qui il communique via l’envoi et la réception d’échantillons dans le cadre d’échanges à vocation scientifique.

Chargée de mission Conservation de la Flore et des Habitats

La chargée de mission conservation réalise différentes missions visant à inventorier et conserver la flore indigène rare et menacée, ainsi que les habitats naturels présents sur le territoire Martiniquais. Ses missions sont les suivantes :

• Rédiger des plans de conservation (PNA, PDC, PU) ;
• Mettre en œuvre des actions de conservation in situ (suivi de stations d’espèces rares et menacées, réintroduction in situ…) en collaboration avec les gestionnaires d’espaces naturels (ONF, Parc Naturel…) ;
• Gérer et organiser les activités de la serre et de la pépinière de conservation ex situ (récolte, semis, suivi de germination…) en collaboration avec le technicien de conservation ex situ ;
• Contribuer aux inventaires de la flore vasculaire de Martinique en collaboration avec les botanistes ;
• Participer à des actions de sensibilisation du grand public.

Compte tenu des enjeux environnementaux croissants, notamment en milieu insulaire, le rôle de la chargée de mission conservation est de plus en plus crucial. Son expertise est essentielle afin de trouver des solutions durables pour la préservation de la flore indigène.

Animatrice des Plan nationaux d’action

La chargée de mission animation des Plans Nationaux d’Actions (PNA) coordonne et met en œuvre les actions de conservation des espèces végétales menacées définies dans le cadre des PNA. Elle occupe un poste qui lui demande de faire preuve de plurivalence :

• Planifier et superviser les actions en assurant la liaison entre les différents acteurs territoriaux, tels que les scientifiques, les autorités locales, les associations et les communautés;
• Organiser et diriger les comités de pilotage, comités techniques et groupes de travail;
• Développer et animer des programmes visant à promouvoir la compréhension et l’engagement en faveur de la conservation des plantes menacées ;
• Accompagner scientifiquement et techniquement les partenaires dans la mise en place de projets liés aux PNA ;
• Développer des partenariats avec diverses institutions et organisations locales et nationales, afin de renforcer les efforts de conservation et maximiser les ressources disponibles ;
  et enfin, rechercher et obtenir des financements nécessaires à la réalisation des PNA. Cela inclut l’identification des sources potentielles de financement, telles que les subventions gouvernementales, les fonds européens et les partenariats privés, ainsi que la préparation et la soumission des dossiers de candidature.

Ce métier permet de contribuer activement à la préservation de la biodiversité unique de la Martinique, tout en impliquant les communautés locales dans la protection de leur patrimoine naturel.

Technicien de conservation ex situ

Le technicien de conservation ex situ améliore les connaissances techniques liées aux espèces indigènes, quel que soit leur statut, en réalisant des expérimentations sur les semences récoltées. Il remplit plusieurs missions. Il doit :

• Assurer les récoltes et appliquer les protocoles de préparation des semences et de mise en place des cultures de plantes autochtones ;
• S’assurer de la bonne croissance et du développement des cultures ;
• Réaliser une surveillance phytosanitaire des cultures ;
• Gérer la pépinière de conservation (entretien, fourniture, logistique, etc) ;
• Suivre les expérimentations selon le protocol défini et rédiger des Itinéraires Techniques de Production ;
• Constituer une banque de semence afin de faciliter les échanges de matériel végétal ;
• Apporter un appui et des conseils techniques aux partenaires (formation aux techniques de production…) ;
• Participer à des missions d’inventaire, d’expertise et de lutte EEEv ;
• Faire de la sensibilisation auprès de différents types de publics (grand public, scolaire, partenaires etc).

Il travaille en étroite collaboration avec les chargé.e.s de mission conservation, animation des PNA, espèces exotiques envahissantes et Végétal local.

Chargée de mission Espèces Exotiques Envahissantes Végétales (EEEv) et valorisation des Plantes Autochtones (PA)

Ce poste s’inscrit dans les missions d’accompagnement des politiques publiques des CBN. Un premier volet sur la lutte contre les EEEv, qu’il s’agisse :

• d’animer et de structurer la gouvernance, pour le compte de la DEAL
• d’accompagner la prévention d’introduction,
• d’améliorer les connaissances,
• de centraliser la veille et la détection précoce,
• de conseiller pour les actions de lutte, de la priorisation aux plans de lutte et leur suivi,
• d’informer, de communiquer et de sensibiliser.

Ainsi qu’un second volet avec la proposition d’une alternative concrète aux plantations d’EEEv, ainsi que dans la promotion globale des Plantes Autochtones (PA). Ici, il s’agit :

• d’animer et de structurer une nouvelle filière, pour le compte de la CTM,
• d’accompagner la prescription dans les projets de restaurations, mais aussi paysagers, urbains et agricoles (plantes de service),
• de développer les outils et les connaissances pour la viabilité de cette filière,
• de participer au réseau national et outre-mer Végétal local, pour le compte de l’OFB,
• de répondre aux demandes croissantes d’adaptation aux changements climatiques et de sauvegarde de la biodiversité,
• d’informer, de communiquer et de sensibiliser.

Compte tenu de la multiplication des projets en faveur de la biodiversité, notamment en milieu tropical insulaire, soumis à une pression élevée par les EEE et de l’érosion du littoral, le rôle de la chargée de mission EEEv et valorisation des PA est de plus en plus attendu.

Géomaticienne

La géomatique regroupe l’ensemble des connaissances et des méthodes SIG (Système d’Information Géographique) dans le but d’acquérir, de traiter, d’analyser et de diffuser des données géographiques afin de produire de l’information.

La géomaticienne a pour mission de gérer et de développer le réseau SIG en accord avec les différentes thématiques propres au CBNMQ. Cela comprend :

• L’acquisition, le traitement et la diffusion de la donnée
• La gestion des bases de données
• Le traitement et l’analyse spatiale
• Les statistiques
• La cartographie et la datavisualisation (carte, graphe, 3D, application web, etc)
• Appuie aux missions de la structure
• La formation aux outils SIG au sein de la structure

Afin de pouvoir répondre aux besoins de la structure et rester à jour dans le métier, la géomaticienne doit maintenir une veille sur les connaissances et les technologies SIG. Ainsi elle doit maintenir un réseau métier (plateforme d’échanges, forum d’entraides, communautés) et se former constamment dans diverses disciplines en liaison avec les sciences géomatiques.